L’Europe a une ambition pour 2035 : l’arrêt total de la production de voitures thermiques. Ce qui signifie que, d’ici là, il faudra mettre en place des jalons à franchir. L’objectif ? Atteindre la neutralité carbone. La décision a été prise il y a quelques semaines et le dispositif s’éclaircit peu à peu.
La décision a été prise récemment, mais les contours du calendrier se dessinent déjà. Sont concernées par l’arrêt la production des véhicules thermiques, mais aussi des voitures hybrides. Cependant, un réajustement pourrait être décidé sur le sujet en 2026, en fonction de l’innovation et de l’implantation des véhicules électriques en Europe. Des étapes intermédiaires, destinées à faire le point, sont prévues pour 2025 et 2030.
Les marques ont leur propre calendrier. Ainsi, certaines ont décidé de s’adapter à vitesse grand V et d’atteindre le tout électrique avant 2035. Dacia s’est ainsi imposé sur le marché avec des modèles comme le Dacia Spring et prévoit un Duster électrique. Jaguar vise le 100% électrique pour 2025.
Les voitures thermiques ne vont pas être totalement interdites à la vente, il sera possible d’en acheter d’occasion. Cependant, les particuliers possédant une voiture thermique pourraient se voir de plus en plus pénalisés ces prochaines années, surtout si le véhicule est ancien et fonctionne au diesel. Ainsi, de nombreux véhicules devraient se voir interdits de circulation dans certains lieux. Dans les agglomérations, des zones à faibles émissions (ZFE) voient le jour : c’est le cas à Marseille, Toulouse, Nice et Montpellier. Le phénomène devrait s’intensifier dans les années à venir, certaines voitures risquent de voir leur mobilité réduite. Et leur valeur baisser. Il est même probable que les voitures thermiques soient totalement interdites dans ces zones prochainement. L’objectif à l’horizon 2050, c’est une mobilité à 100% électrique.
Il est donc dans l’intérêt des particuliers qui ont besoin d’un nouveau véhicule d’investir dans l’électrique aujourd’hui.
La mobilité électrique devrait permettre de diminuer drastiquement les émissions de CO2, mais pas seulement. Le paysage urbain en bénéficie aussi : la qualité de l’air s’en trouve améliorée et que les nuisances sonores largement diminuées, la voiture électrique étant silencieuse.
Alors, sur les chiffres, où en est-on ? Le projet est-il réalisable ? Selon l’Avere (association destinée à accélérer la transition vers la mobilité électrique), on compte 1 102 975 véhicules électriques ou hybrides rechargeables en France au 31 Décembre 2022 et il pourrait y en avoir entre 2 et 6 millions en circulation entre 2025 et 2030.
Dans ce contexte d’accélération de la mobilité électrique, la question de l’accessibilité des bornes de recharge se pose. On pense aux points de recharge publics, qui devraient atteindre le nombre de 175 000 à 215 000 d’ici 2025. Mais la copropriété a aussi son rôle à jouer, puisque la recharge à domicile est aujourd’hui difficile d’accès en milieu urbain alors même que c’est là le milieu le mieux adapté à la mobilité électrique. D’ici à 2025, 63 % des recharges devraient se faire à domicile avant de progressivement diminuer pour s’approcher des 50% en 2030.
L’accès aux bornes publiques est encore un peu chaotique : les opérateurs se multiplient et avec eux les cartes d’abonnement. Une infrastructure dédiée à l’installation de bornes de recharge en copropriété devient dès lors un réel avantage : elle permet de s’assurer de la possibilité d’une recharge à domicile alors même que les véhicules électriques sont voués à se faire plus communs.