Entré en vigueur au 4 novembre 2016 ; l’Accord de Paris a pour objectif de limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2 degrés, par rapport au niveau préindustriel et d’atteindre un monde climatiquement neutre d’ici 2050. Or, la mobilité représente un des premiers postes de pollution à ce jour. En France, le secteur automobile émet un tiers des émissions de gaz à effet de serre et 96% de ces émissions proviennent de la combustion de carburants fossiles. La mobilité électrique a donc un rôle à jouer pour atteindre les objectifs climatiques fixés à diverses échelles, et notamment l’objectif européen de neutralité carbone pour 2050. Mais est-ce réalisable ?
L’Europe l’a voté et confirmé il y a quelques semaines : en 2035, il ne sera plus possible de vendre des voitures thermiques neuves (à l’exception de celles fonctionnant au e-carburant). Quels sont réellement leurs impacts ?
Une voiture thermique type citadine émet en moyenne 250 grammes de gaz à effet de serre par kilomètre. Si c’est l’indicateur le plus souvent répété, ce n’est pas le seul. Ces véhicules rejettent aussi de l’oxyde d’azote NOx et des particules fines PM. Les NOx sont des gaz formés de molécules d’azote, pouvant être irritants, provoquer des difficultés respiratoires et favoriser des pathologies au niveau des bronches. Ils sont également néfastes pour l’environnement, ils favorisent la formation d’ozone dans les couches basses de l’atmosphère, des retombées acides et affectent les écosystèmes. Les particules PM proviennent de divers éléments tels que les pneus ou les ferrailles du système de freinage et se produisent mécaniquement par frottement. Ce sont des matières microscopiques qui restent en suspension dans l’air et peuvent être respirées. La pollution de l’air, à laquelle participent largement les voitures thermiques, serait responsable de 48 000 décès prématurés par an en France.
Les impacts de la voiture thermique sur l’environnement et la santé publique sont donc bien réels, mesurables et mesurés. Il est urgent de trouver une autre solution. Heureusement, les technologies autour de la voiture électrique se développent rapidement et offrent une alternative de plus en plus concrète.
Bien sûr, les véhicules électriques ont encore quelques défauts. Mais les évolutions et technologies à venir devraient pouvoir les compenser.
Pour les optimiser au mieux, il faudrait une énergie 100% renouvelable. L’accélération de ce type de technologie fait aussi partie de l’agenda gouvernemental à l’horizon 2050. En l’occurrence, elles sont profondément compatibles avec la mobilité verte. Elles peuvent faire office de stockage et restituer de l’énergie au réseau aux périodes de forte utilisation si besoin. Enfin, lorsque les batteries ne peuvent plus être utilisées en mobilité, elles peuvent trouver une seconde vie en stockant de l’énergie, par exemple pour des bâtiments à énergie positive ou pour une consommation personnelle. Elles ne seront ainsi recyclées que lorsqu’elles auront réellement atteint leur fin de vie.
Atteindre une mobilité réellement 0 carbone est encore loin. La progression dans ce domaine dépend à la fois des constructeurs et de leur stratégie en recherche et développement, mais aussi des gouvernements qui doivent mettre en place des dispositifs et des infrastructures adaptés à la mobilité verte.